Bâle
Cette année le math-touriste est parti à Bâle sur les traces d'Euler, à l'occasion du tricentenaire de sa naissance.
Mais les manifestations étaient plutôt en veilleuse en août, et surtout le premier de ce mois, jour de la "Bundesfeier", où la ville était nettement plus tournée vers la bière, les saucisses et les feux d'artifices...
Le musée d'histoire naturelle abritant l'exposition étant fermé, j'ai pu quand même saluer le grand mathématicien par son célèbre portrait (Emanuel Handmann, 1753) qui se trouve au Kunstmuseum :
Par contre, regardez le nom de la rue en face de l'hôtel, choisi au hasard parmi les deux étoiles !
Car en fait, les mathématiciens de Bâle, ce sont plutôt les Bernoulli ; Euler est né à Bâle, mais a professé à Saint Pétersbourg.
Remarquons en passant qu'on dit la rue Bernoulli, comme on dit la place Carnot : c'est le privilège des dynasties.
La cathédrale de Bâle, superbe avec son toit décoré et ses pierres rouges était elle aussi fermée le premier août, mais la tombe de Jacques Bernoulli se trouve dans un péristyle attenant. C'est d'ailleurs plutôt une stèle ; le cercueil se trouve-t-il derrière ?
On trouvera ici un agrandissement de la fameuse spirale logarithmique qui n'en est pas une, située en bas de la stèle.
A Bâle, le math-touriste qui a un petit côté physicien s'intéressera aussi aux pittoresques bacs qui permettent de traverser le Rhin :
Ces bacs sont attachés par un câble à un autre qui joint les deux rives et je pensais bêtement qu'il y avait un moteur comme pour les téléphériques : pas du tout ! La force utilisée est celle du courant : le passeur n'a qu'à changer la position du gouvernail et le bac repart dans l'autre sens, à bonne allure !
Terminons sur Bâle avec une pub pour beau livre déniché à la librairie du Kunstmuseum, intitulé : une collection de formes esthétiques à définition mathématiques (Martin Hesse, Formvollendet, Niggli, Zurich, 2005).